Notre municipalité trouve ses racines dans l'histoire des Bois-Francs. En effet, les Anglais deviennent les maîtres de la Nouvelle-France en 1760. Le roi d'Angleterre, Georges III, donne alors à des centaines d'officiers de l'armée anglaise, mais aussi à des marchands ou encore à des fonctionnaires, le territoire des Bois-Francs. Ce territoire comprend la région au sud des seigneuries du secteur de Trois-Rivières.
Alors que les Français divisent les seigneuries en territoires rectangulaires pour faciliter l'accès des habitants aux cours d'eau, les Anglais, eux, suivant la coutume anglaise, séparent les terres sous forme de cantons. La superficie d'un canton est d'environ 167 km carrés. À cette époque, les meilleures terres sont réservées aux Anglais.
Au début du XIX siècle, les seigneuries du sud de Trois-Rivières, entre Gentilly et Nicolet, commencent à être surpeuplées : bientôt, il n'y a plus de terres disponibles.
Charles Héon, un résidant de Bécancour, est le premier à venir s'installer dans le canton de Blandford, alors propriété d'Anglais qui préfèrent habiter Montréal ou le Haut-Canada (Ontario).
Les premiers habitants du canton cultivent l'orge, le blé, l'avoine, le sarrasin et la pomme de terre. Vers 1850, l'agriculture et le travail forestier constituent les deux principales activités économiques de la région. Les principaux exploitants forestiers sont George Benson Hall, Herbert Molesworth Price et la Drummond Lumber Company (Mitchell).
Considérant l'importance de l'exploitation forestière, un hameau est baptisé "Foresdale" : dale en référence à "dael" (ancien anglais) ayant pour signification vallée, et "forest" pour forêt. Le premier bureau de poste a aussi porté ce nom de 1894 à 1906.
Lors de la création officielle de la municipalité en 1922, il faut choisir un nom. Plusieurs noms sont soumis, dont celui de Sacré-Coeur-de-Jésus-de-Blandford et celui de Lainesseville, qui fut un pionnier remarquable, mais on a retenu celui de Lemieux, attribué en l'honneur de Rodolphe Toussaint Lemieux (1866-1937), un personnage qui aura marqué l'histoire du Québec.
L'érection civile de la nouvelle municipalité fait l'objet d'une proclamation royale de Georges V, le 3 août 1922.
La nouvelle municipalité, dont le territoire est détaché de Sainte-Marie-de-Blandford et de Saint-Joseph-de-Blandford, a une superficie d'environ 11 000 âcres, compte une population d'au-delà 400 âmes et une évaluation de 76 950$. Après division, la municipalité de Sainte-Marie-de-Blandford reste avec un territoire d'environ 18 482 âcres, une population de 700 âmes et une évaluation de 137 400$; pour sa part, Saint-Joseph-de-Blandford reste avec une population d'au moins 300 âmes et une évaluation de 184 000$.
Localisation
Du point de vue géographique, la municipalité de Lemieux fait partie de la "plaine des Trois-Rivières". Située sur la rive sud du Saint-Laurent, la municipalité est bornée au nord-ouest par la municipalité de Sainte-Marie-de-Blandford, au nord par Sainte-Sophie-de-Lévrard, au nord-est par Manseau (St-Joseph-de-Blandford), au sud-est par Saint-Louis-de-Blandford,au sud par Maddington Falls et au sud-ouest par St-Sylvère.
Présentement, la municipalité couvre une superficie de 71.8 km carrés et compte une population de 301 personnes.
Les voies de communication
Les principales voies de communication de la municipalité sont les routes et le chemin de fer. Il existe dans la municipalité un tronçon de la Route 263 qui relie le fleuve Saint-Laurent à l'autoroute 20 : ce même tronçon se divise et prend le nom de Chemin du Domaine, qui fut la première route à traverser le Canton de Blandford, soit de Saint-Louis-de-Blandford au fleuve. Le chemin de fer du Canadien National passe au centre de la municipalité et permet de relier l'est à l'ouest du Canada. Cette même voie sert aussi aux trains de passagers VIA Rail, qui, depuis 1968, ne desservent plus notre municipalité.
Nos plans d'eau
Le lac Saint-Louis ou Soulard est un lac privé au site enchanteur, d'accès difficile par son emplacement enclavé dans les bois et les marécages. Ses abords sont constitués de sols mouvants. Une particularité de ce lac sont ses îles flottantes constituées d'humus et de mousse. Il y pousse une flore luxuriante : nénuphars, lys d'eau, quenouilles et une multitude d'autres plantes aquatiques, ce qui en fait un paradis pour la nidification des oiseaux. On peut y voir de grands oiseaux tels que le busard St-Martin, le balbuzard et le cormoran ainsi que plusieurs espèces de petits oiseaux. L'outarde y fait aussi escale.
La rivière Gentilly : originaire du lac Saint-Louis ou Soulard et des savanes de Lemieux et de Saint-Joseph-de-Blandford (Manseau), elle traverse le territoire de la municipalité de Lemieux, une partie de celui de Sainte-Marie-de-Blandford, celui de Sainte-Gertrude pour arriver finalement au fleuve à mi-chemin de Bécancour et de Gentilly. Les principales activités à être pratiquées sur la rivière sont le canot et la pêche. C'est aussi sur son parcours que l'on retrouve le Parc de la Rivière Gentilly, situé à Sainte-Marie-de-Blandford et Sainte-Gertrude.
La rivière Sauvage a son origine dans le 3e Rang en la municipalité de Lemieux, traverse à Saint-Louis-de-Blandford, puis à Maddington Falls et Saint-Sylvère pour revenir à Lemieux et traverser la majorité des lots du 16e Rang. Elle continue son parcours en traversant une partie des lots du 17e Rang et la Route à Bouchard. Elle se déverse finalement dans la Rivière Gentilly en la municipalité de Sainte-Marie-de-Blandford.
Service de sécurité incendie
La municipalité de Lemieux fait partie du Service de sécurité incendie de la MRC de Bécancour depuis sa création en 2008.
Les autres municipalités au sein du SSIRMRCB sont Deschaillons-sur-Saint-Laurent, Fortierville, Manseau, Sainte-Cécile de Lévrard, Sainte-Françoise, Sainte-Marie de Blandford, Sainte-Sophie de Lévrard, Parisville, St-Sylvère et Saint-Pierre-les-Becquets
Le SSIRMRCB couvre plus de 645 kilomètres de réseau routier sur une superficie de 738 km2. Plus de 9 000 bâtiments sont desservis par les six casernes fusionnées. On y compte 70 pompiers.
M. Sébastien Demers est le directeur par intérim, M. Guy Lemieux, est l'agent en prévention incendie, et Mme Élisabeth Bélanger, la secrétaire-comptable.
Le SSIRMRCB est situé au : 174-1, rang Saint-Antoine, Sainte-Sophie-de-Lévrard (Québec) G0X 3C0 Tél.: 819 288-5694
Un peu d’histoire …
En 1969, la municipalité de Lemieux est desservie par les pompiers de Manseau. M. Clément Leclair, alors maire de Lemieux, rêve que la municipalité ait son propre service d’incendie. En se baladant, il voit à Saint-Thomas-de-Joliette un équipement de base (remorque avec pompe portative) qui pourrait convenir à Lemieux.
Ce n’est qu’en 1971, durant le mandat de M. Philippe Charrette, que le rêve se réalise. On achète alors une pompe portative, des boyaux et boyaux de succion, une crépine, des lances, etc., le tout pour 2 421$. On fait aussi l’acquisition de deux réservoirs, un de 6 pieds par 18 et le second de 7 pieds par 21, pour se constituer des réserves d’eau. Une remorque est construite par M. André Gariépy et on y installe tout l’équipement de façon très fonctionnelle. M. Gariépy est gardien et responsable de l’équipement. La remorque est remisée au centre du village chez M. Léon-Jules Baril.
Les premiers pompiers sont Messieurs Léon-Jules Baril, Léo-Paul Coté, Guy Crête, Henri-Paul Dorion, et André Gariépy. Messieurs Robert Côté et Omer Fortier se joignent à eux en 1972.
Une caserne est construite en 1974. Le 22 juin 1982, on achète, de M. Clément Béliveau de Saint-Wenceslas, au prix de 11 750$, un camion-citerne GMC 1977. Le camion est modifié et tout l’équipement y est installé. Environ deux ans avant la création du Service de sécurité incendie régional de la MRC de Bécancour, ce camion était toujours en service. La municipalité avait également acquis un camion autopompe.
Les chefs pompiers à se succéder de puis le début : M. André Gariépy jusqu’en 1986, M. Mario Blanchette en 1987 et M. Martin Blanchette. M. François Lefebvre et Raynald Beauchesne furent assistant-chef.
En 2010-2011, alors que Lemieux fait partie du Service de sécurité incendie régional de la MRC de Bécancour, une nouvelle caserne a été construite par la municipalité